La principauté de Seborga, en italien principato di Seborga, est une micronation qui revendique le territoire de la commune italienne de Seborga, dans la région de Ligurie.
Origine de la principauté
En 954, le comte de Vintimille cède le fief de Seborga aux abbés de Lérins, qui en font une principauté ecclésiastique qui va durer pendant huit cents ans.
En janvier 1729, Victor-Amédée II de Sardaigne achète la principauté de Seborga à son propriétaire ecclésiastique, l'abbé Biancheri, mais sans en acquitter le prix ce qui explique que Seborga ne sera jamais mentionnée dans aucun traité ultérieur. Giuseppe Antonio Biancheri porte le titre de prince du 16 novembre 1710 jusqu'à son décès le 4 novembre 1746, malgré le « protectorat » de la Maison de Savoie à partir de 1729 qui ne sera jamais reconnu. Seborga figure bien dans le « contado di Nizza » de la carte des États du roi de Sardaigne de 1779.
La principauté contemporaine
Dans les années 1950, des habitants de la commune de Seborga revendiquent la réactivation de l'indépendance par rapport à la République italienne, en vertu de son ancien statut de principauté dont la localité aurait joui autrefois, et ils considèrent comme illégale l'annexion au royaume de Sardaigne, puis à l'Italie.
La proclamation de Seborga en tant que principauté remonte à 1963 lorsque le fleuriste du village, Giorgio Carbone, est élu « prince Giorgio Ier de Seborga ». Un plébiscite auprès de la population du village approuve alors sa proclamation par 304 voix contre 46. Cette sécession se base sur le legs du village à l'abbaye de Lérins en 954 par un comte de Vintimille ainsi que sur la protection de la maison de Savoie, disparue en 1946 et vécue comme une « annexion » à l'Italie.
Après la mort de Giorgio Carbone le 25 novembre 2009, la « régence » est assurée par Alberto Romano jusqu'à l'élection de Marcello Menegatto, un promoteur immobilier, le 25 avril 2010, qui est investi le 22 mai suivant sous le nom de règne de « Marcello Ier ». Il souhaite « continuer la lutte pour la réactivation de la reconnaissance de l'indépendance de la principauté et développer son économie » avec notamment la création d'un golf, la construction d'un centre d'affaires, d'une salle de spectacles et de conférences, d'une clinique, d'un hôtel de luxe et l'installation de galeries d'art. Cependant, celui-ci se défend de vouloir créer un paradis fiscal, arguant que la Constitution de la principauté ne le permettrait pas.
Le 22 février 2016, Nicolas Mutte, un écrivain français, s'autoproclame « prince de Seborga » sous le nom de « Nicolas Ier ». Il aurait reçu l'« allégeance » de certains proches de « Marcello Ier ».
Le 23 avril 2017, Marcello Ier est réélu par les habitants de Seborga.