Le mont Aigoual est un sommet situé dans le sud du Massif central, sur la limite entre le Gard et la Lozère. Il culmine à 1 565 mètres d'altitude1. Ceci en fait le point culminant du Gard, et le second de la Lozère ainsi que des Cévennes après le mont Lozère (1 699 mètres).
Bastion sud-est du Massif central, le mont Aigoual est remarquable par son panorama, son climat et son observatoire météorologique.
C'est sur ce mont qu'a été entrepris au xixe siècle la première grande opération de reforestation antiérosive en France (constitution d'une forêt de protection sur les sols érodés par la déforestation et le pâturage).
- Haut lieu de l'histoire des camisards et maquisards.
Situé sur les communes de Valleraugue (Gard) et Bassurels (Lozère), la partie sommitale de l'Aigoual forme un plateau d'altitude supérieure à 1 500 mètres sur environ 3 km². Il est ponctué par trois sommets2 à savoir, d'est en ouest :
- Le pic de la Fageolle ou pic Ferrège (1 555 mètres) dominant le versant sud-est ;
- Le signal de l'Hort de Dieu ou Tourette de Cassini (1 565 mètres), situé dans le Gard, point culminant qui porte l'observatoire météorologique dont la table d'orientation, située au sommet de la tour crénelée, culmine à 1 571 m. Environ 300 mètres à l'ouest, à la cote 1 560 m, se dressent les deux pylones de télécommunications d'une hauteur d'environ 40 mètres ;
- Le signal de l'Aigoual (1 564 mètres), situé en Lozère.
À plus grande échelle, le massif de l'Aigoual comprend au sud-ouest les sommets du Lingas (1 445 mètres) qui s'achèvent par le dôme rocheux du St Guiral (1 366 mètres), le plateau de l'Espérou directement en face au sud (1 415 m), et s'étend vers l'ouest jusquaux plateaux calcaires des Grands Causses en passant par le col de Prat Peyrot (1 380 mètres) qui abrite une station de ski, et unique point de passage vers la route du col du Perjuret.
La ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la mer Méditerranée traverse le plateau sommital, se prolongeant au nord et au sud de celui-ci. Les versants méditerranéens et atlantiques ont des morphologies très différentes. Vers louest et le nord-ouest, les crêtes arrondies, aux pentes plus douces sont séparées des Causses par les gorges et canyons du Tarnon, de la Jonte, du Trèvezel et de la Dourbie, affluents du Tarn. À l'est et au sud-est, au-dessus des sources de lHérault et de ses affluents, les pentes sont raides et très escarpées. Le dénivelé direct, un des plus importants du Massif Central, atteint 1 250 m entre le village de Valleraugue (cote 300-350 m) au fond de la vallée et au pied du sommet. La route est obligée, dailleurs, demprunter les longs lacets de la face nord du plateau de lEspérou qui mènent au petit village de l'Espérou (1 250 m), doù lon peut aussi venir par Le Vigan en passant par le col du Minier à 1 260 m, puis rejoint le col de la Sereyrède (1 300 m, ligne de partage des eaux), passe par le col de Prat-Peyrot (1 380 m) afin de gagner le sommet au bout de 28 km d'une longue ascension.
Histoire de l'observatoire météorologique
- Station météorologique, culminant au sommet du Mont Aigoual
- La station météorologique du mont Aigoual a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine en raison de la rudesse du climat et sur le modèle original d'un « château fort », avec une puissante tour crénelée sur laquelle fut installée la grande table d'orientation par le service des armées à 1 571 mètres d'altitude. L'inauguration a eu lieu le 18 août 1894 et les relevés d'observations y sont tenus depuis le 1er décembre 1894. La station dépendait alors de l'Administration des Eaux et Forêts. C'est en 1943 que l'observatoire a été placé sous l'autorité de l'Office National de Météorologie. C'est actuellement la dernière station météorologique de montagne en France occupée toute l'année. Elle propose depuis quelques années un musée sur l'histoire de la météorologie, musée géré par la Communauté de communes de l'Aigoual.